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Cristian Teyssèdre, maire de Rodez, veut tuer l’Estivada ;
si cela n’est déjà fait !

 

            Rien n’est encore définitivement arrêté, mais la situation et l’avenir du festival occitan inter-régional l’Estivada sont plus que jamais compromis. C’est le quotidien Centre Presse dans son édition aveyronnaise du jeudi 26 janvier 2023, qui, sous la plume de Matieu Roualdès, nous le dit. Ce journaliste, professionnel sérieux est généralement très bien informé, dans son article intitulé « La Ville veut voir bien plus grand que l’Estivada cet été » nous informe que la Ville de Rodez annonce qu’elle organisera, en partenariat avec France Télévisions, trois soirs de concerts fin juillet avec « des têtes d’affiche de grande renommée ». Bien entendu, et ce n’est probablement pas un hasard, c’est en fin juillet que tous les ans est programmée l’Estivada. Celle-ci se déroulant également sur trois jours après que M. Teyssèdre ait décidé de l’amputer d’une journée voilà quelques années.

            Refusant de comprendre quoi que ce soit de la culture occitane et ne visant que la notoriété de sa ville, le maire de Rodés rêve d’un grand festival équivalant à Pause Guitare à Albi, au Garorock de Marmande, au Printemps de Bourges, aux Francofolies de La Rochelle ou aux Vieilles Charrues de Carhaix en Bretagne. Il dit vouloir « passer à autre chose ». Quelque chose qui, bien entendu, n’aura plus rien à voir avec l’objectif initial du festival qui était la promotion de la scène et de la culture occitanes dans beaucoup de ses aspects. Au nom de l’efficacité médiatique, M. Teyssèdre refuse de faire l’effort d’aider la culture occitane. Au lieu d’essayer de la relever en la promotionnant, ce qui est le but initial de l’Estivada, le maire de Rodés veut lui porter le coup de grâce. Au lieu de multiplier les efforts pour faire connaître le festival au-delà des frontières du Rouergue, il préfère dépenser le double d’argent au service de vedettes internationales.

            La chose était devenue prévisible car, année après année, le désintérêt de la municipalité de Rodez pour son festival était de plus en plus patent. Tout était fait pour rendre l’Estivada la moins visible possible, la moins attractive possible, probablement en vu de son abandon programmé par M. Teyssèdre et ses lieutenants. A tel point que Matieu Roualdès nous informe que l’Estivada a même disparu du budget principal 2023, adopté en conseil municipal. Alors que compte faire le maire ? L’Estivada est-elle en train de disparaître ? Cristian Teyssèdre a la réponse. Il promet « un nouveau festival non pas pour certains, mais pour le grand public ». Chacun appréciera le mépris du maire pour les festivaliers amateurs de musiques occitanes qui n’ont plus droit d’accès à leur culture.

Notons une fois encore que si le public répondait de moins en moins nombreux à Rodez au moment de l’Estivada c’est bien par un manque avéré de publicité au niveau hexagonal. L’autocrate Cristian Teyssèdre a la folie des grandeurs il veut à tout prix pour Rodez « Quelque chose de jamais vu ici ! ». Pour les trois concerts de juillet sur la scène du haras il veut des têtes d’affiche de grande renommée qui, bien entendu ne chantent pas en occitan et ne revendiquent pas de faire de la musique occitane.

            Selon le journaliste Matieu Roualdès « Le nom du festival pourrait être conservé. Mais son contenu n’aurait plus grand-chose à voir avec son passé. La Ville souhaite s’affranchir du côté occitaniste et s’offrir un festival de renom ». Même si rien n'est encore définitivement acté (bien que le programme 2023 devrait déjà être arrêté) cela ressemble bien à un arrêt de mort pour l’Estivada, dernière grande vitrine de la scène occitane.

            Le Partit de la Nacion Occitana dénonce de la manière la plus forte l’irresponsabilité de la mairie de Rodez, mais également de toutes les collectivités territoriales (Conseils départementaux et régionaux) d’Occitanie qui ont petit à petit abandonné l’Estivada à son propre sort. Les militants bénévoles ont toujours pris leur part de travail, mais c’est aux collectivités territoriales de prendre en charge le festival occitan inter-régional l’Estivada. Rien n’est encore perdu pour l’avenir, le Partit de la Nacion Occitana demande aux pouvoirs politiques de se ressaisir et de promotionner, comme il se doit, la culture originelle de leur territoire, c’est à dire la culture occitane.

           Estivada Rodez

Estivada-Rodez

Estivada-Rodez

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